Développez votre esprit d’initiative et votre carrière au CHT de Nouméa
Partir vivre au bout du monde n’est jamais une décision anodine, même pour les voyageurs les plus téméraires. Pour de nombreuses personnes qui franchissent le cap, c’est une opportunité incroyable de révéler ses talents, de réaliser ses ambitions et d’en découvrir de nouvelles. Une aventure de passage, et parfois de toute une vie.
Aujourd’hui, nous vous partageons l’histoire du Dr Préault, qui a vécu plusieurs années en Nouvelle-Calédonie, pour une durée totale de 6 ans, où elle a exercé en tant que Médecin en Réanimation au CHT Gaston Bourret de Nouméa. Retour sur les passages qui ont marqués ce chapitre de vie.
Le Dr Préault a intégré les équipes du Médipôle en 2014 pour un premier séjour de presque 4 ans suite à une mission professionnelle de son mari. Après un bref retour en France, elle reviendra avec sa famille en 2019, et aura le plaisir de réintégrer le service de réanimation qu’elle avait brièvement quitté. « Le service réanimation est passionnant, varié, il ouvre la porte à de nombreuses initiatives» partage le Dr Préault.
L’approche culturelle de la médecine.
Pour un médecin habitué aux usages médicaux de métropole, l’environnement du CHT est très dépaysant. Les patients peuvent avoir des approches culturelles diverses de la maladie, de la mort, de la communication. Ces éléments sont essentiels à considérer pour faciliter la compréhension entre les patients et les médecins. Les différences développent surtout la capacité d’adaptation, l’ouverture, l’adaptabilité, et la curiosité du corps médical. Cette prise de hauteur permet aussi de prendre du recul sur ses propres usages.
Une qualité de travail dans un hôpital à taille humaine.
Si le plateau technique du CHT est digne de certains CHUs, l’établissement reste à taille humaine. L’éloignement géographique de l’hôpital nécessite d’avoir beaucoup d’équipement de pointe sur place, ce qui permet de lancer des projets très ambitieux. Cette forte dotation en matériel implique une forte polyvalence pour les équipes du CHT, c’est ce qui rend le travail aussi enrichissant. « Vivre à l’autre bout du monde impose une polyvalence de fait, on ne peut pas envoyer un patient dans le CHU le plus proche, » reconnait le Dr Préault.
Une âme de pionnier pour initier des projets transverses.
Dans un territoire à faible densité de population, il faut une âme de pionnier pour se plaire et réussir. C’est dans cette optique que le Dr Préault a été à l’initiative du comité d’éthique du CHT. Ce comité est composé de médecins, mais aussi et surtout de personnes travaillant au CHT de toute catégorie professionnelle, ainsi que de membres de la société civile qui apportent une vision non-médicale. Ce comité est essentiel en Calédonie, puisque la maladie n’a pas le même sens aux yeux des différentes cultures. « La pratique de la réanimation, par exemple, peut devenir déraisonnable. C’est pourquoi il est important de questionner avec bienveillance notre engagement dans le soin pour respecter les patients » explique le Dr Préault.
L’accès privilégié à la formation.
L’accès à la formation est particulièrement facilité au CHT, ce qui est une chance pour les praticiens. C’est également une opportunité pour rencontrer des confrères de Tahiti, puisque les formations sont souvent mutualisées. Au-delà des formations qui émanent de la métropole, l’IFAP (Institut de Formation pour l’Administration Publique) de Nouméa propose aussi un catalogue de formations complémentaires dont les praticiens du CHT peuvent bénéficier. « La majeure partie des DUs que j’ai passés, ont été fait depuis Nouméa » partage le Dr Préault.
Les amitiés de toute une vie.
Les liens sociaux sont très forts dans les équipes du CHT, et le Dr Préault affirme qu’une grande partie de ses amis sont entre autres des soignants du CHT. Quand le COVID, est arrivé, les liens entre collègues se sont d’autant plus resserrés. Grâce aux congrès professionnels ou aux vacances en métropole d’anciens collègues, il est toujours possible pour elle de garder le lien. « Nous sommes parfois nostalgiques de notre vie sociale de Calédonie, » confie le Dr Préault.
Un environnement adapté à la vie de famille.
Pour des enfants curieux ou sportifs, le territoire et la météo offrent un immense terrain de jeu, et c’est un véritable plaisir pour les parents de les voir s’épanouir ainsi. L’environnement calédonien pousse les enfants vers l’extérieur, vers les autres, et vers l’intégration sociale. « Les enfants étaient bien intégrés sur l’île, ils regrettent parfois cette période, » partage le Dr Préault.
Sauter le pas.
Pour réaliser ses rêves ou ses ambitions, il faut prendre des risques, dépasser ses premières impressions et difficultés. Si l’installation est toujours une période très fatigante au début, c’est aussi dans la difficulté que l’expérience nous enrichit. La Nouvelle-Calédonie offre une forme de liberté dont peu d’endroits disposent. Et si l’adaptation ne se passe pas comme prévu, il est toujours possible de faire demi-tour ! Dans le contexte de la pandémie, le Dr Préault et sa famille étaient contraints de quitter l’île. Ils n’imaginent pas ne pas y retourner un jour.